Nous sommes en octobre 2024
J'ai découvert il y a peu que la distribution des livres en normand n'existe pas et que les rares éditeurs sont des associations qui n'éditent que les gens qui les ont créées. Il y avait d'autres éditeurs mais ils ont cessés de travailler avec les auteurs normands. Et il n'y a pas de diffuseurs, ça se fait de bouche à oreille, c'est diffusé dans les associations et aux gens qui ont déjà achetés des livres. Il n'y a pas de vitrines et les rares moments ou ces livres sont proposés aux lecteurs non normands sont les salons mais ils sont réservés aux auteurs déjà connu. Si on n'a jamais produit de livre, cette solution ne fonctionnera pas car on ne pourra pas promouvoir son travail. Pour les bandes dessinées c'est encore pire car les lecteurs de livres sont des personnes âgées pour la plupart de ceux qui lisent le normand et donc si on leurs proposent des bandes dessinées, il y a de fortes probabilités qu'ils ne seront pas intéressés. Peut-être leurs enfants ou petits enfants, mais il serait étonnant qu'ils sachent comprendre et lire le normand. Et donc si par exemple on publie une centaine de bandes dessinées, on ne pourra peut-être pas les vendre, déjà que c'est assez difficile avec des livres si les auteurs ne sont pas connus.
Bref, je ne savais pas tout, on ne m'avait pas tenu informé de ces problématiques et c'est pour cela que le travail que j'ai fais n'avance pas depuis de longues années. Il serait donc pertinent de travailler avec un éditeur qui n'est pas normand car il aura d'autres solutions pour la visibilité et proposer les uvres à d'autres diffuseurs.
Personnellement je ne suis pas normand d'origine, je suis issu du neuf trois
et j'apprends la langue depuis 2015 à l'association Emai qui propose
des cours à Caen tous les mardis.
J'ai réalisé plusieurs bandes dessinées
en français et en normand, je suis sur la réalisation d'un livre
en normand, un jeu de société qui me prends pas mal de temps et
que j'ai commencé il y a plusieurs années, et la réalisation
de tees shirts en normand. Pour le moment aucun de mes projets n'ont étés
concrétisés mais j'espère que cela entrera en vigueur dès
l'année prochaine, en 2025. D'ici là, cette page vous donnera
un aperçu de mes réalisations sur le thème du parler normand.
Et oui, un étranger peut apprendre cette langue et réaliser des
projets afin de diffuser et permettre à ce patouès de vivre encore
en 2024 bien que les locuteurs ne parlant que le normand ont disparus depuis
quelques années. Aujourd'hui seul les enfants et petits enfants de ces
personnes maintiennent cette langue en vie mais elle est en voie de disparition
car les gens qui sont bilingues sont des personnes âgées de plus
de 50 ans et les rares qui veulent entretenir la langue ne sont pas assez nombreux
et n'ont pas forcément eux de familles normandes pratiquant le langage
dans leurs jeunesse. Pour moi qui suis un étranger, je peux essayer d'apprendre
et de comprendre mais je ne le parle pas sortie de l'Emai car là ou je
vie il n'y a pas de locuteurs. N'étant pas bilingue, il est très
difficile d'entretenir une langue. Je ne comprends pas bien quand on me parle
ou que j'écris une dicté en normand, je ne comprends pas non plus
les expressions car je n'emploi que rarement et même si j'ai des livres
d'auteurs contemporains avec la méthode normalisée, avec plusieurs
dictionnaires. Seul dans son coin, je peu faire l'effort d'apprendre mais je
ne serais jamais un réel locuteur.
D'ici 50 ans plus personne ne comprendra cette langue et ça c'est vraiment
dommage.
Voici quelques pages de mes
bandes dessinées
J'ai réalisé une bédé A4 en français, une A4 en normand et une A5 en normand.
Elles sont finalisées au format PDF et en attente chez l'éditeur mais il ne
se passe rien depuis plusieurs années.
J'ai commencé à réaliser ces bédés en 2016 et elles ont étés finalisés en 2023
mais pas de nouvelle, pour le moment elles ne sont pas éditées donc j'en mets
certaines en lignes sur cette page de mon site principal. Mon but étant double,
faire découvrir la langue normande et me faire un peu connaître.
Ces bandes dessinées sont destinées aux enfants et aux personnes qui ne connaissent
pas la langue Normande pour le format A5, aux locuteurs patoisants pour celle
en A4 normand et en français pour la dernière au format A4.
J'espère que cela vous plaira.
Si vous êtes intéressés par le concept ou que vous souhaitez acquérir l'une
des ces bédés ou pour autre information, vous pouvez me contacter
ou contacter Rémi PEZERIL par Magène
ou par La
FALE afin de vous mettre sur la liste des personnes à qui envoyer les bandes
dessinées lorsqu'elles seront imprimées.
Bédés au format A5
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Bédés au format A4
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Bédés au format A4
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*1 = Le pays se dit "pas" mais généralement on parle
d'un secteur, d'une région, on dit "trige".
*2 = le mot "gens" définit généralement une personne
de sa famille mais on peut aussi l'utiliser pour dire "des personnes".
*3 = "Calimachoun" définit le mot "verrue" et aussi
"escargot".
*4 = "Devin" se dit "devineus" en normand et"d'vin"
en jèrriais et "devine" ou "divinnaire" ou "guessair"
en guernesiais.
*5 = Le mot "achalinage" n'existe pas tout comme "fatigage".
"Achalinaé" veut dire "fatigué".
*6 = Dans la bédé avec Nath à un moment je dis "catin"
ce qui veut dire "poupée" en normand et "prostitué"
en français, mais ça s'emploi aussi pour dire poupée en
normand, on peut aussi dire "catiche". A un moment je dit "eul"
ce qui veut dire "le" dans la seine maritime département 76
mais il ne s'emploi pas autre part, donc on dit généralement "le".
Extrait de mon livre en création
La mé
No prêche coupassous de la mé dauns les ouvrages dauns le loceis
et byin mei itou je vais parlocher de la mé, paé ma mé'e
hein mais la mé, la syine iyoù no-z-a des batiaos et des peissouns
qui jostent d'aveu lyi et les chaluts qui happent les pétits peissouns
et les cilleus qui sount d'âoqueun coup écaleus par de jatils pêqueus
pouor les Normaunds, horsins, bangne-tchus, gros et âotes Parisiens.
Jé parloche, veire rapport jé sis paé eun normaund mais un fraunçais, mais je fais l'hêpée de byin écrire et j'i itou des maît' qui me dochent. Alos no-z-y va achteu maisi.
Quaund que j'étais quenâle mes gens ount acataé à Villerville eune meindrâle qu'il ount rafûtaés et fait raquemodaer. J'étais héreus dauns ch'tte maisoun mais j'i dû venre rapport és bangne-tchus et Parisiens.
Quaund je pouvais paé crouési ma nyit, je débarquais de mon lyit, j'allais dauns l'appartement des ordinateus à côtaé du myin, j'avaunchais d'aras la crouésie et j'admirais à guetti le nei. No viyait ryin, mais je savais qu'ol était lo, la mé. Paé lo penne de la veî, j'étais byin, arposé et j'allais me juqui et faire dé biâos raêves.
Coume je décarrais par attrappe de la maisoune, j'étais coupassous dauns la bllanche chaumbre iyoù qu'no-z-avait les ordinateus et de lo je viyais la mé, rassente ou affouée d'aveu les mâoves qui mouvaient dauns le biâo cyil de noute trige. Rapport qu'i fait tréjous bé dauns la Normaundie et dauns ces cllos d'aveu ses bercas, ch'vâos et vaques qui brotent et d'âoqueuns coups s'en vyinnent dire boujou' pouor faire lola ou avaer dé dequei à mouogi.
Quaund j'étais gouspin, dauns des coups j'allais d'aveu poupa à la mé, sus le péret et sus la baunque, jostaer d'aveu eun balloun et ch'était pus coupassous d'aveu mouman que j'allais à la mé pouor pêqui des mougeous-de-gens. Des coques à Criqueboeuf, des brélins qu'no dégotte pus anhyi, des mouoles et d'âoqueuns coups quaund que je prenais men petit lannet, no renottais du sâoticot. J'imais paé la pêque és peissouns, j'y allais janmais.
Je me ramentevese quaund il achânait, la mé était grise et no disait tréjouos qué quaund no veillait le Havre de l'âote côté de la mé souos le solé, ichin i fera quérouin et quaund i fait solé ichin ch'est qu'oû Havre i ahotte. Ch'était byin chenna, les vuus ount tréjous byin de l'assent.
Dauns des coups, Du artirait la mé et à la pllèche mettait eune bllaunche frémillie et alors no-z-entendait oû louen sus la mé, les buulouses des batiaos qui ne savaient pu iyoù allaer.
Jé sis en apos de la mé, quaund je bute d'aveu les ordinateus, dauns ma nouvèlle masure et que je guette avâo la crouésie, je veis pus que des âbres. Mais iyoù qu'est la mé ? Ol est pu ilo, ch'est byin finin !
Traduction
La mer
On parle souvent de la mer dans les livres dans la langue normande et bien moi aussi je vais parler de la mer, pas de ma mère hein mais la mer, celle où on a des bateaux et des poissons qui jouent avec elle et les bateaux de pécheurs qui attrapent les petits poissons et les coquilles Saint Jacques qui sont parfois ouvertes par de gentils pécheurs pour les Normands, étrangers, touristes, bourgeois et autres Parisiens.
Je ne parle pas très bien, oui parce que je ne suis pas un normand mais un français, mais je fais l'effort de bien écrire et j'ai aussi des maîtres qui me corrigent. Alors on y va maintenant.
Quand j'étais enfant mes parents ont acheté à Villerville une ruine qu'ils ont réparée et fait remettre en état. J'étais heureux dans cette maison mais j'ai du vendre à cause des touristes et des Parisiens.
Quand je ne pouvais pas dormir, je sortais de mon lit, j'allais dans la chambre des ordinateurs à côté de la mienne, j'avançais près de la fenêtre et je regardais le noir. On ne voyait rien, mais je savais qu'elle était là, la mer. Pas la peine de la voir, j'étais bien, reposé et j'allais me coucher et faire de beaux rêves.
Comme je sortais rarement de la maison, j'étais souvent dans la chambre où il y avait les ordinateurs et de là je voyais la mer, calme ou énervée avec les mouettes qui volaient dans le beau ciel de notre région. Parce qu'il fait toujours beau dans la Normandie et dans les champs avec ses moutons, chevaux et vaches qui broutent et parfois viennent dire bonjour pour se faire caresser ou avoir quelque chose à manger.
Quand j'étais gamin, parfois j'allais avec papa à la mer, sur le haut de la plage et sur la plage, jouer avec un ballon et c'est plus souvent avec maman que j'allais à la mer pour pêcher des coquillages. Des coques à Criqueboeuf, des bigorneaux qu'on ne trouve plus aujourd'hui, des moules et parfois quand je prenais mon épuisette, on ramassait des crevettes grises. Je n'aimais pas pêcher des poissons, je ne le faisais jamais.
Je me souviens quand il pleuvait, la mer était grise et on disait toujours que quand on voyait le Havre de l'autre côté de la mer sous le soleil, ici il fera vilain et quand il fait soleil ici c'est qu'au Havre il pleut. C'est bien cela, les vieux ont toujours de sages paroles.
Parfois, Dieu retirait la mer et à la place mettait une nuée blanche et alors on entendait au loin sur la mer, des cornes de brume des bateaux qui ne savaient plus où aller.
Je regrette la mer, quand j'arrête avec les ordinateurs, dans ma nouvelle maison et que je regarde par la fenêtre, je ne vois plus que des arbres. Mais ou est la mer ? Elle n'est plus là, c'est bien fini !
Les tees shirts
Ils ne sont pas encore réalisés, ils coûteront
environ 20€.
Ils seront blancs avec une image et un texte en normand, pas de traduction.
Il y aura plusieurs tailles.
Les sujets seront variés, plutôt en faveur de la normandie contrairement
à ce que l'on peut parfois voir avec des marques comme Heula qui bien
qu'ils parlent de la normandie, disent qu'il fait moche ou des textes en anglais
et rien en normand.
Ou la Meuh Cola avec un tee shirt normand ça c'est bien mais avec que
des textes en français. Je sais qu'ils ont préférés
des textes français car ils avaient essayés avec des textes en
normand mais les gens n'y comprenaient rien et ils n'avançaient pas.
Dans mon cas c'est différent, je cherche à promouvoir le loceis
et donc si les gens ne comprennent pas les textes c'est moins grave, s'ils veulent
comprendre ils n'ont cas acheter un dictionnaire ou à se renseigner auprès
d'une association normande, Facebook ou un forum sur internet.
Le jeu de société
Pour le moment je n'ai qu'un seul exemple à proposer, ici : planche 1a